Bricq (plan)

Définition de Plan Bricq

 

Nicole Bricq, ministre du Commerce extérieur du gouvernement Hollande, a présenté son plan d'action pour le développement des entrerprises française à l'export et lutter contre le déficit commercial qui a atteint en 2011, 70 milliards d’euros, dont 45 milliards de facture énergétique. L’objectif de réduction porte donc sur les 25 milliards restants.

Selon la ministre, il s’agit de cibler «les filières prioritaires» à même d’être développées à l’international et de repérer dans ces secteurs les entreprises suffisamment solides pour tenter le coup. Pour cela il faut s’appuyer sur les régions, qui travaillent elles-mêmes avec d’autres opérateurs tels que les pôles de compétitivités ou les chambres de commerce et d’industrie (CCI). En outre, des agents d’Ubifrance pourraient rejoindre les centres régionaux de la future Banque publique d’investissement (BPI), pour conseiller les entreprises dans leur développement à l’international.

Nicole Bricq souligne la nécessité de se concentrer, dans un premier temps, sur les établissements de taille intermédiaire (ETI), ces entreprises ayant entre 250 et 4.999 salariés. 800 ETI ont d’ores et déjà été identifiées. Il faut un programme d’accompagnement personnalisé (avec UBIFRANCE), triennal et contractuel,  qui exige une implantation durable: «Quand dix entreprises commencent à exporter, un an plus tard, seules trois le font encore. C’est une chute qui interroge, ce n’est pas normal.», s'interroge la ministre.

D’où l’intérêt de mieux cibler les marchés, notamment en définissant des couples pays/produit, «ce qui permettra d’agir plus sélectivement», selon Nicole Bricq. Cette mission a été confiée à la direction générale du Trésor.

Sur ce volet entreprises, la ministre souhaite également impliquer davantage les grands groupes dans l’accompagnement à l’export des PME, que ce soit dans leur secteur mais également sur d’autres marchés, mais sans toutefois détailler davantage les moyens de les inciter à agir ainsi.

En termes de territoires, Nicole Bricq «insiste» sur l’Europe –c’est le principal marché de la France, mais elle y perd du terrain. Parmi les autres cibles : «Les grands émergents, les émergents de taille intermédiaire du type Turquie, Colombie ou Maroc, et les nouvelles terres en croissance», dit la ministre, avec un focus particulier sur l’Afrique. «Il faut reprendre pied en Afrique, c’est compliqué pour nous du fait de notre histoire, mais il y a des opportunités à saisir

Dernier point de son plan d’actions: améliorer le financement de l’export. «Parfois, nous perdons des marchés parce que nous ne sommes pas compétitifs au niveau des financements.» Notons qu’en ces temps de coupes, le budget d’Ubifrance devrait être préservé.

«A l’évidence, la France n’a pas trouvé sa place dans la mondialisation», avance Nicole Bricq, qui précise: «Nous sommes bons, mais la mondialisation appelle l’excellence.» Des premiers résultats devraient être visibles «dans les deux ans», assure la ministre.