L'international en étant V.I.E., une opportunité !

Par Le 2020-09-13

Le gouvernement « va mettre davantage d'argent dans les VIE, pour ces jeunes qui passent deux ans dans une entreprise » à l'étranger, a déclaré Franck Riester, le ministre délégué au Commerce extérieur et à l'Attractivité. Cette annonce s'inscrit dans le cadre du plan de relance de 100 milliards d’euros, dont un des volets, doté de 247 millions d'euros, est destiné à aider les entreprises à l'export.
C’est l’occasion pour le Dico du Commerce International de revenir sur ce statut très intéressant à la fois pour les entreprises afin de réaliser des démarches vers l’étrangers, et pour les étudiants qui peuvent bénéficier d’un véritable tremplin dans le monde des professionnels de l’international.

Vie

Déjà plus de 20 ans !
 

Le sigle VIE signifie Volontariat International en Entreprise.
Ce statut qui a été créé en mars 2000 (loi n°2000-242 du 14 mars 2000) est géré administrativement, financièrement et socialement par Business France, permet aux entreprises de droit français, de confier à un jeune, ressortissant de France, d’un Etat membre de l’Union Européenne ou de l’Espace économique européen, âgé de 18 à 28 ans, une mission professionnelle à l’étranger de 6 à 24 mois, reconductible une fois dans cette période. Entre 2001 et 2019 c’est 73 000 jeunes qui sont partis vivre une première expérience professionnelle à l’étranger, dans 7 200 entreprises. 92% sont recrutés directement après cette expérience.

 

Qui peut prétendre au VIE ?
 

Pour pouvoir bénéficier de ce statut, il faut remplir un certain nombre de conditions cumulatives :

  • Comme dit précédemment, il y a une limite d’âge : Avoir entre 18 et 28 ans à la date de l'inscription. Le départ en mission s'effectue au plus tard le jour du 29ème anniversaire. Au-delà, aucune dérogation n'est accordée ;
  • Être français ou ressortissant d'un pays de l'Espace économique européen (EEE) ;
  • Être en règle avec les obligations de service national (journée de défense et de citoyenneté) ;
  • Jouir de ses droits civiques (droit de vote et avoir un casier judiciaire vierge) ;
  • Remplir les conditions d'aptitude physique exigées pour les personnes exerçant des activités de même nature dans l'organisme d'accueil.


Attention on ne peut pas cumuler le statut de VIE et être salarié en même temps ! En effet être VIE est incompatible avec une activité rémunérée (publique ou privée). Seules sont autorisées les productions d'œuvres scientifiques, littéraires ou artistiques et, sous réserve de l'accord de l'organisme auprès duquel est accompli le VIE, les activités d'enseignement.

D'autres conditions peuvent être exigées selon le pays de destination (par exemple : diplôme, connaissance de la langue, expérience professionnelle).
 

Volontariat mais pas bénévolat...
 

Effectivement le VIE est payé ! et même plutôt bien payé selon les destinations.
Le volontaire perçoit deux indemnités : une indemnité fixe et une indemnité supplémentaire selon le pays où il exerce sa mission.

  • Indemnité mensuelle : Indemnité mensuelle fixe, exonérée de l'impôt sur le revenu et exclue de l'assiette de la CSG et de la CRDS, d'un montant de 723,99 €.
  • Indemnité supplémentaire :  Indemnité supplémentaire mensuelle dont le montant dépend du pays de la mission et qui peut varier du simple au triple.

Par exemple, elle est de 964,99 € en Tunisie et de 3 873,98 € en Angola.

L'indemnité est exonérée de l'impôt sur le revenu et de l'assiette de la CSG et de la CRDS.


Quel statut et quel lien avec l’entreprise ?
 

En tant que volontaire, le VIE a un statut public. Il est placé sous l'autorité de l'Ambassade de France à l'étranger et bénéficie à ce titre dans le cadre de sa mission, d'une protection de l'Etat Français, prise en charge par Business France.
l n’existe de fait aucun lien contractuel entre l’entreprise et le V.I.E, et celui-ci n’est pas comptabilisé dans les effectifs de l’entreprise.

 

Avec le plan de relance que vient de proposer le gouvernement pour la relance des entreprises, le statut de VIE va bénéficier d’une aide financière non négligeable. L’Etat va prendre en charge 5 000 euros pour l’envoi d’une jeune sous statut VIE et annonce le financement d’environ 3000 missions.
Alors si l’aventure vous tente n’hésitez pas à cliquer sur le lien ci-dessous qui vous amène sur le téléservice de candidature sur le site du Centre d'information sur le volontariat international (Civi).