Quand on parle des origines du commerce international, on a beaucoup de difficultés à dater les premiers échanges entre nations. Incontestablement la « Route de la Soie » qui désigne un réseau ancien de routes commerciales entre l'Asie et l'Europe qui remonte à plus de 2000 ans avant notre ère, fait partie de cette histoire.
C’est cette route mythique qui revient aujourd’hui sur le devant de la scène « commerce international ».
Le 14 mai dernier, la Chine ouvrait à Pékin un sommet de deux jours consacré au projet de nouvelle Route de la soie. Connu sous le nom projet OBOR (« One Belt, One Road »), ce projet titanesque englobe 68 pays représentant 4,4 milliards d’habitants et 40 % du PIB mondial.
A travers ce projet, la deuxième puissance économique mondiale aspire à moderniser les réseaux commerciaux entre l’Europe et la Chine, tout en investissant au passage dans toutes les régions (Asie, Moyen-Orient et Afrique), qui peuvent se trouver sur le tracé virtuel de cette "route de la soie", version XXIe siècle.
Grâce à l’OBOR avec1 000 milliards de dollars d’investissements déjà promis dans des projets autoroutiers, énergétiques, ferroviaires et portuaires et plusieurs trillions encore à investir, la Chine cherche à tisser des relations privilégiées avec l’Eurasie comme avec l’Afrique.
Ce sommet qui a duré 2 jours, s’est achevé sur une déclaration commune signée par 30 pays. Vingt-neuf chefs d’État et de gouvernement étaient présents, dont Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan, et une centaine de pays étaient représentés. La Chine a annoncé à l’issue du sommet que 68 pays étaient désormais officiellement associés au projet, et que 270 accords de coopération avaient été signés. Le président Xi Jinping compte faire de ce sommet un rendez-vous annuel au même titre que Davos.
Grand absent (ou quasi-absent) des débats, l’Union européenne !
L’UE, méfiante sur les raisons et conséquences d’un tel projet n’a envoyé qu’un petit nombre de chefs de gouvernement et n’a pas signé la déclaration finale commune.
La réalisation de ce programme, que certain n’hésite pas à comparer à un plan Marshall mondial du 21ème siècle, entraîne des craintes sur l’hégémonie d’une supra-puissance économique, la Chine, comme ce fût le cas avec les Etats-Unis en son temps.
Affaire à suivre….