Le Brexit, les choses se concrétisent avec 2021 !

morelle Par Le 2021-01-03

Ca y est, on y est ! Le Brexit s'est enfin concrétisé ce 1er janvier 2021. Plus de 4 ans après le "Oui" du référendum qui offrait le choix aux britanniques de rester ou pas membre de l'UE, la période de transition est terminée, le Brexit est effectif et avec, son cortèges de mesures qui font que le Royaume-Uni retrouve son indépendance "presque" totale.

Le Dico du Commerce International vous propose de faire un premier tour (je pense qu'on reviendra régulièrement sur le sujet dans les mois futurs...) des grands changements qui vont impacter les échanges entre l'UE et nos toujours voisins d'outre-manche.

Qu est ce que le brexit europe d5817cfff3

 

Pour le particulier, passeport s'il vous plaît !

 

Pour les voyageurs, cela signifie qu'un séjour au Royaume-Uni sera comparable à un séjour aux Etats-Unis, en Afrique du Sud ou en Thaïlande... Eh oui, rendre visite à nos voisins britanniques ne sera plus aussi simple qu'auparavant. Le passeport devient en effet obligatoire à partir du 1er octobre 2021. Jusque cette date, la carte d'identité national sera encore acceptée. Le visa ne sera pas obligatoire pour un séjour de moins de 90 jours sur une période de 180 jours. Au-delà, le visa longue durée ou titre de séjour seront obligatoire. Il en sera de même pour les britanniques qui souhaiteront venir dans un pays membre de l'UE.
Certes les contrôles douaniers sont remis en place, en revanche les les deux parties n'ont pas souhaité réduires les lisaisons aériennes, maritimes, routières ou encore ferroviaires.  

Le Brexit entraîne également la fin du programme ERASMUS côté britannique. En effet, le Royaume-Uni se retire du programme européen d'échanges pour les étudiants, jugé trop coûteux par Boris Johnson. Pour continuer à étudier de l’autre côté de la Manche, les étudiants européens (ils sont 150 000 à l’heure actuelle) devront obtenir un visa étudiant et s’acquitter de frais de scolarité bien plus élevés. Le Premier ministre britannique a annoncé le lancement d’un programme de remplacement en septembre 2021 mais il sera réservé aux citoyens britanniques souhaitant étudier à l’étranger.   

Quid des expatriés ? Un accord de réciprocité a été validé par la majorité des pays pour protéger les expatriés britanniques et européens déjà installés. Ces derniers peuvent ainsi continuer à bénéficier des mêmes droits sociaux (retraite, sécurité sociale, accès à l’emploi). Par contre, de nouvelles règles s’appliquent pour les futurs expatriés. Les Européens souhaitant aller travailler au Royaume-Uni sont désormais soumis à beaucoup plus de contraintes. Ils devront obtenir un visa de travail basé sur quatre  critères : avoir une promesse d’embauche, un salaire de plus de 28 500 euros brut par an, des compétences recherchées et parler anglais. Un visa de travail sera également requis pour les Britanniques souhaitant travailler au sein de l’Union européenne.  

Pour les entreprises, des contraintes mais pas de taxe... pour l'instant...

 

Avec le Brexit, le Royaume-Uni quitte le marché unique. Pour autant, les négociateurs ont trouvé in extremis un terrain d’entente pour éviter de taxer les échanges commerciaux. Grâce à l'accord conclu le 24 décembre dernier, il n’y aura finalement ni tarifs ni quotas pour les marchandises. Une bonne nouvelle pour des secteurs exportateurs clés comme l'automobile, l'aéronautique et l'agroalimentaire qui auraient été durement pénalisés. Malgré tout, les professionnels craignent que les contrôles douaniers et les mécanismes mis en place pour s’assurer du respect des nouvelles règles alourdissent considérablement les procédures.
Effectivement, les entreprises doivent désormais se soumettre à des formalités dans les deux sens, et déclarer aux douanes françaises leurs marchandises, en amont sur Internet, via le système informatique baptisé « frontière intelligente ».
Des contôrles sont effectués par les douanes de chaque pays et peuvent entraîner un minimum de retard. Cependant avec les stocks qui ont été constitué côté britannique et la période de début janvier moins intense en termes de trafic, les agents vont pouvoir se faire la main pour arriver rapidement à une vitesse de croisière qui permettra d'absober les flux de marchandises.

Concernant le problème de la pêche, qui constituait l'un des points de blocage les plus importants, une solution à finalement été trouvé. L’UE s’est engagée à réduire de 25 % ses prises dans les eaux britanniques à l’horizon 2026. Une concession bien éloignée de la demande initiale de Boris Johnson qui exigeait une baisse de 80 %. En contrepartie, les Britanniques, qui exportent 70 % de leurs poissons vers l’UE, échappent au rétablissement des droits de douanes, au moins pendant cette période.  

Voila donc en quelques lignes, les grandes mesures qui découlent d'un Brexit qui aboutit enfin après des mois de suspens et de négociations. Pour finir, vous trouverez ci-dessous, une petite infographie qui vient du site France24.com et qui résume les éléments évoqués ci-dessus.

Ce que contient l'accord post-Brexit entre l'UE et le Royaume-Uni.