Co-localisation

Définition de Co-localisation

 

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Le terme "colocalisation" (ou co-localisation) est très récent (a été lancée pour la première fois au début du quinquennat de Hollande) et ne fait pas encore l'objet d'une défintion académique. Derrière ce mot on peut y voir le fait, pour un pays donneur d'ordres, de faire fabriquer des composants intermédiaires industriels à forte valeur ajoutée par une main d'oeuvre qualifiée mais moins onéreuse et sur la base d'un partenariat, dans un pays étranger.

Perçue comme moins péjorative que la délocalisation, la co-localisation repose sur le partage de la chaîne des valeurs et un partenariat plus équilibré Nord/Sud, mais également Sud/Sud. Elle est censée, selon les spécialistes, favoriser l’intégration économique par la production.
C'est donc sur un esprit "gagnant-gagnant" que se base ce type de "partenariat" : 
La colocalisation produits des effets de compensation qui ont un impact positif sur l'emploi et la compétitivité de l'entreprise commanditaire. Dans un premier temps, certes, le donneur d'ordre substitue des travailleurs étrangers à la production nationale. Mais rapidement, sa compétitivité coûts et hors coûts s'en trouvent accrues, ce qui lui permet de gagner des parts de marché, d'investir, et donc de créer des emplois. Quant au pays exécutant, le bénéfice le plus important réside dans la formation, la professionnalisation de la main-d'oeuvre, et l'enclenchement d'une remontée des filières industrielles.

Exemples concret de co-localisation : 

Exemple 1 :  Renault sur son site de Tanger : La création d'un centre de formation aux métiers de l'automobile attenant à la chaîne de production, est un exemple de colocalisation : sous-traitance de produits à haute valeur ajoutée destinés au marchés marocain et européen, et formation d'une main d'oeuvre qualifiée et acquise à la cause de l'entreprise.

Exemple 2 : «Dans le secteur aéronautique, nous sommes déjà dans la co-localisation depuis 10 ans avant l’invention même du concept», affirme Ayoub Daoudi, DG de Souriau Maroc, spécialisé dans la fabrication et la commercialisation de solutions de connectique pour des environnements sévères ou extrêmes en aéronautique et transport ferroviaire. Dans ce secteur hautement compétitif, le Maroc s’est démarqué grâce à la complémentarité de la supply-chain et à la recherche de solutions de compétitivité. L'entrepreneur précise : «il ne faut pas se contenter de faire de la sous-traitance, mais aller vers l’implantation d’unités industrielles autonomes au Maroc».