D’abord au niveau des institutions européennes
Le 1er février, ce sera donc chose faite et même avant ce jour, l’impact du Brexit était visible en Europe. Par exemple à la Commission européenne, cela fait déjà plusieurs mois que Londres n’a plus de représentant !
Autres changements dans les instances, au Parlement de Strasbourg les 73 eurodéputés britanniques vont plier bagage, 46 des sièges seront réservés pour de futurs États membres et 27 seront redistribués. Enfin, autour de la table du conseil, où se réunissent les dirigeants européens, on comptera, pour la première fois dans l’histoire de la construction communautaire, une chaise de moins.
D’ailleurs, en tant que citoyens d’un pays étranger, les Britanniques ne pourront plus prétendre à des postes de fonctionnaires à Bruxelles. Nombre d’entre eux ont toutefois acquis une double nationalité afin de pouvoir rester.
Mais en dehors de ces changements « organisationnels » interne à l’UE, d’autres modifications vont vite se faire ressentir.
Des chiffres…
La perte est avant tout numérique. En effet, l’Union européenne (UE) va se voir amputée de 66 millions d’habitants du jour au lendemain et verra donc sa population passer à quelques 446 millions d’habitants. Son territoire lui diminuera de 5,5 %.
Financièrement c’est aussi la perte d’un important contributeur à son budget (plus de 13 milliards d’euros) et de plus de 15 % de son produit intérieur brut (PIB).
De plus, économiquement parlant, pour reprendre les mots de la chancelière allemande, Angela Merkel, le Royaume-Uni sera dorénavant un « concurrent à notre porte » !
Un peu de géoplotique !
D’un point de vue géopolitique aussi, le Brexit a un lourd coût pour l’Europe, puisque, avec la France, le Royaume-Uni est jusqu’au 31 janvier l’un des deux pays membres de l’UE à être une puissance nucléaire militaire et à avoir un siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.
Concernant les échanges quotidiens entre le Royaume-Uni et l’UE, ils vont continuer comme avant jusqu’à fin 2020. Donc les règles de l'UE continueront de s'appliquer sur le territoire britannique.
Pendant cette période de transition de 11 mois, Londres et Bruxelles vont négocier leur relation future dans de multiples domaines, commerce et sécurité notamment.
Et les Expats ?
En vertu de l'accord de retrait, les expatriés installés de part et d'autre de la Manche avant la fin de la période de transition conserveront leurs droits de résider et de travailler dans leur pays d'accueil.
Les citoyens européens résidant au Royaume-Uni doivent s'enregistrer pour bénéficier de ces droits. Pour les Britanniques vivant dans l'UE, les procédures diffèrent d'un pays à l'autre.
La liberté de circulation s'appliquera jusqu'à fin décembre 2020. Les détails des droits réciproques seront négociés après le Brexit.
En conclusion, je rappel deux dates importantes dans l’histoire de la Grande –Bretagne et de l’UE : 1er janvier 1973, année de l’entrée de la Grande –Bretagne dans l’Union et donc 31 janvier 2020, la séparation est effective. Soit 47 ans de vie commune !