Alors que 2016 a été une année record pour les investissements chinois à l’étranger avec un montant de plus de 1000 milliards de Yuans (environ 150 milliards d’euros), 2017 semble être une année ou la tendance s’inverse.
Les investissements à l'étranger de la deuxième économie mondiale ont plongé de 35,7 % au mois de janvier, sur un an. Ils ont atteint 7,2 milliards d'euros (53 milliards de yuans), selon des chiffres du ministère du Commerce rapportés par l'agence Chine nouvelle.
Si une des causes évoquées est que les congés liés au Nouvel An chinois, célébré cette année en janvier, ont provoqué une certaine distorsion des statistiques, ce n’est visiblement pas la seule. Ce revirement est aussi et surtout une réaction des autorités chinoises face aux excès des années précédentes.
En effet, déterminé à lutter contre une hémorragie de capitaux qui tire à la baisse le cours de sa monnaie, le yuan, Pékin hausse le ton et multiplie les mesures de restrictions. Les autorités ont ainsi affiché leur souhait de freiner l’envolée d’acquisitions d’actifs à l’étranger par les entreprises chinoises. Une attention particulière sera portée aux opérations jugées parfois « irrationnelles » dans l’immobilier, le sport ou les divertissements.
Désormais, selon la presse financière chinoise, la plupart des investissements de plus de 10 milliards de dollars pourraient tout simplement être interdits, tandis que les acquisitions supérieures à 1 milliard de dollars et sortant des « activités fondamentales » du groupe chinois concerné seraient proscrites.