Le dico illustre aujourd’hui les stratégies d’entreprises britanniques face au brexit par un exemple récent d’adaptation aux conséquences possibles du phénomène.
C’est le cas d’Easyjet. En effet, la compagnie aérienne britannique n’avait pas attendue très longtemps après l’annonce du OUI en faveur du brexit en juin 2016, pour envisager des solutions afin de contourner les possibles restrictions de vol en UE après 2019. Elle cherchait déjà à obtenir un certificat de transport aérien (CTA) dans un autre pays.
Selon le Le Point.fr, l'entreprise annonce "avoir soumis plus tôt cette année une candidature auprès d'Austro Control pour l'obtention d'un CTA et auprès du ministère fédéral autrichien des Transports, de l'Innovation et de la Technologie pour l'obtention d'une licence de transporteur aérien".
Dans cette optique, Easyjet vient de se donner les moyens de continuer son activité en créant une nouvelle entité « Easyjet Europe » qui sera basée à Vienne. Celle-ci devrai permettre à la compagnie aérienne de continuer à voler sans entrave en Europe en cas de Brexit « dur ». Effectivement, c’est l’UE qui accorde le droit à une compagnie de survoler sans restriction le territoire européen
La compagnie britannique possède aujourd'hui près de 100 avions et emploie près de 4 000 personnes au sein de 6 pays de l'Union européenne, qui formeront la base d'EasyJet Europe.
Si la nouvelle structure s’occupera des vols intra-UE, l'Easyjet « actuelle », basée à Londres-Luton, conservera quant à elle la desserte des lignes entre le Royaume-Uni et l'Union européenne ou des pays non-européens.
Easyjet dispose aussi d'une autre compagnie, Easyjet basée en Suisse. Ces trois compagnies seront des filiales d'Easyjet plc, cotée à la bourse de Londres et basée au Royaume Uni.