Tout le monde connaît EDF comme opérateur historique de l’électricité en France depuis 1946 date de sa création. Mais ce qu’on connaît moins c’est l’envergure internationale du groupe que l’actualité permet d’évoquer. En effet, si à l’origine EDF a été créé pour œuvrer à la reconstruction du réseau électrique français à l’époque de l’après-guerre, en 1992, « l’électricien » prenait ses premières participations à l’international, notamment en Argentine.
C’est encore pour ses activités en Amérique du Sud, mais cette fois-ci au Brésil, que le groupe français EDF Energie Nouvelles (EDF EN) fait parler de lui.
C’est en fait un retour au pays des cariocas ! EDF avait déjà fait une tentative en 2005 qui s’était soldée par un échec. Début novembre, c’est grâce aux énergies renouvelables que l’opérateur électrique revient en Amérique Latine, en annonçant la mise en service de ses premières installations éoliennes et solaires au Brésil.
Situées dans l’état brésilien du Minas Gerais, le complexe qui s’étend sur 800 hectares aura à terme une capacité de 400 mégawatts (MW) et sera ainsi le plus grand parc solaire photovoltaïque d’Amérique Latine. L’ensemble du projet devrait permettre d’alimenter chaque année 420.000 foyers brésiliens en électricité.
Si le Brésil a longtemps fondé sa politique énergétique sur l’hydraulique, la sécheresse et le manque d’eau des dernières années conduisent Brasilia à mettre l’accent sur les renouvelables. Opportunité qu’EDF entend bien exploiter. Aujourd’hui le solaire ne représente que 0.2 % de la production d’électricité du Brésil alors que l’éolien (moins onéreux) correspond à 8% de l’électricité.
Présent en Afrique, en Asie et sur le continent américain, le Brésil fait partie des huit régions prioritaires de la filiale d'EDF (les sept autres sont la France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud, la Turquie).