Concrètement, c’est une hausse de 10 % à 25 % sur les 200 milliards de dollars par an d’importations chinoises déjà taxées et de 25 % sur les 325 milliards d’importations de produits qui ne le sont pas encore. Les produits concernés sont des produits chimiques, des matériaux de construction, du mobilier et des produits électroniques grand public.
Cette hausse intervient alors que les négociations entre américains et chinois sont toujours en cours à Washington avec la visite du vice-premier ministre chinois Lui He.
L’objectif de Donald Trump, dont le leitmotiv est « l’Amérique d’abord », est de rééquilibrer la balance commerciale des Etats-Unis avec la Chine (déficitaire de 378.73 milliards en 2018). Il reproche également les vols de propriété intellectuelle auxquels se livreraient la Chine et les barrières à l’entrée qui seraient imposées aux entreprises américaines.
Certes la Chine s’est engagée à acheter plus de produits américains, notamment agricoles, mais les dirigeants chinois refusent de signifier par écrit officiellement cet engagement. La crainte des américains est de voir cet accord non respecté sur du long terme.
Cette reprise des hostilités fait suite à une trêve de presque 5 mois après que les discussions commerciales entre les deux puissances semblaient bien engagées. Mais les négociations ont avancé trop lentement selon Donald Trump qui voit la possibilité d’un accord s’éloigner.
Pour ne rien arranger dans ce dossier déjà très complexe, jeudi après-midi, la FCC, le gendarme des télécoms a refusé l’accès au marché américain à l’opérateur China Mobile, invoquant « des risques pour la sécurité nationale ».
L’offensive américaine est donc lancée depuis aujourd’hui, le Président américain menace en plus de taxer la totalité des importations chinoises (539,5 milliards en 2018) mais Pékin prévient, la Chine ripostera !