Cette fois c’est plus spécifiquement la Chine que Washington vise. En effet jeudi dernier, Donald Trump avait signé "un mémorandum" ciblant "l'agression économique de la Chine".
Plus précisément, les États-Unis les accusent "de priver les détenteurs de brevet étrangers du droit d'empêcher une entité chinoise d'utiliser leur technologie après l'expiration d'un contrat de licence" et "d’imposer des clauses contractuelles discriminatoires et défavorables pour les technologies étrangères importées", selon un communiqué de l'administration américaine.
Suite à ces accusations, les américains ont évoqué des mesures punitives contre 1 300 produits d’importations chinoises, pour un montant pouvant atteindre 60 milliards de dollars. Les secteurs de la technologie et des télécommunications pourraient être principalement visés.
Quelques heures après Pékin a riposté, menaçant de droits de douane plus d'une centaine de produits américains. C’est une liste de 128 produits (représentant 3 milliards de dollars) sur lesquelles la deuxième puissance économique mondiale appliquera des droits de douane de 15 % ou 25 % en cas d'échec de négociations avec Washington.
Il faut préciser que l’an dernier les États-Unis ont enregistré avec la Chine un déficit pour les seuls échanges de marchandises (hors services) de 375,2 milliards de dollars (+ de 8,1 % sur un an). Le Président Trump souhaite réduire ce déficit de 100 milliards de dollars très rapidement.
Le match est lancé, les observateurs aux aguets…
Si les clignotants étaient globalement au vert pour une embellie du commerce international dans beaucoup d’économies à travers le monde, ces incessantes menaces protectionnistes de la première économie mondiale représente un contre-courant dangereux à l’échelle de la planète !