Internet facilitateur export ? Oui, mais…

morelle Par Le 2022-03-02

Avec une balance commerciale qui affiche un déficit de 84.7 milliards d’euros en 2021, la France cherche toujours les bon leviers pour favoriser le développement international des entreprises. Si internet est maintenant un des moyens avérés pour créer et faire du business hors des frontières (ou pas d’ailleurs), on peut s’étonner de constater que presque 34 % des PME française ne possèdent toujours pas de site internet.
Pourtant, l’ensemble des indicateurs montrent l’efficacité de la voie digitale pour exporter. Certes, cet état de fait, n’est pourtant pas si simple à appréhender.
Explications pour e-entrepreneur ayant des envies d’international…

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Un environnement international propice au e-commerce

S’internationaliser, ou accroître son développement hors des frontières par le biais de son site internet devient au fil du temps une évidence. Si les chiffres présentés ci-dessous parlent d’eux même, il faut aussi mettre en avant l’engouement des pouvoirs publics  pour favoriser cet essor.

Des chiffres mondiaux indiscutables

La croissance du e-commerce au niveau mondial n’est plus un mystère. Selon plusieurs études, en 2020, le chiffre d’affaires du commerce sur internet atteignait 4 280 milliards de dollars, avec une augmentation de plus de 27 % par rapport à 2019, et une tendance identique sur 2021. Pour l’Europe seul, on constate que le e-commerce enregistre un chiffre d’affaires de 744 milliards d’euros sur la même période. La France n’est pas en reste avec, selon la FEVAD, un e-commerce qui représente environ 15 % du commerce de détail, une part qui grandit chaque année.
Il est facile de comprendre qu’avec près de 5 milliards d’internautes sur presque 8 milliards d’individus dans le monde, le web devient un gigantesque terrain de prospection de donc d’affaires pour les entreprise.

Des pouvoirs publics très favorable…

Au-delà d’un aspect purement quantitatif, la deuxième chose à savoir, c’est que le e-commerce bénéficie d’un environnement politico-juridique favorable à son développement au niveau international mais plus précisément au niveau européen.
En effet, il existe depuis quelques années une réelle dynamique pour développer le e-commerce au niveau de l’UE.
Proposée par la Commission européenne en 2021, le nouveau programme pour une Europe numérique (Digital Europe programme) a pour objectif de stimuler la compétitivité de l’Europe avec différentes actions comme faciliter le large déploiement des technologies numériques auprès de l’ensemble des acteurs économiques, Supprimer les obstacles réglementaires entre Etats membres ou encore renforcer la protections des données…
rappelons que l’Europe c’est presque 515 millions de consommateurs potentiels !
Au niveau mondial, l’OMC (Organisation Mondiale du Commerce) adopte et adapte les règles qui régissent les échanges internationaux dans un sens favorable au développement du commerce électronique comme le droit sur la propriété intellectuelle par exemple.


Si tout semble favorable a ce qu’internet soit effectivement un facteur de développement de l’internationalisation des entreprises, passer à l’acte n’est pas si simple.
Entrons dans le concret.

Un site oui mais pas n’importe comment !

Certes avoir un site internet introduit automatiquement l’entreprise dans la sphère international puisque le web n’a pas de frontière. Ainsi, qu’on le veuille ou non, la simple présence sur la toile d’une organisation lui donne systématiquement une dimension mondiale.
Cependant, il est évident que cela ne suffit pas !

D’abord des aspects techniques…


Avant de parler contenu, il y a des aspects techniques à mettre en avant. Nous resterons ici sur deux aspects simples à comprendre mais important pour une entreprise qui souhaite que son site soit créateur de flux d’affaires à l’étranger.
Il faut dès le départ envisager un site consultable dans de bonnes conditions d’affichage sur tous types de supports. C’est ce qu’on appelle un site responsive. En effet, en France par exemple, selon une étude de l’ARCEP, plus de 50 % des français utilisent leur smartphone pour aller sur le web, 31 % un ordinateur, 6 % une tablette et quelques pourcents grâce à la tv. A l’étranger on retrouve la même diversité de support mais pas forcément dans les même proportion. Cela implique que le site doit pouvoir s’adapter automatiquement à la largeur du support connecté. Cette possibilité doit impérativement être proposé par le prestataire qui sera en charge de la conception du site. Au-delà de l’aspect « confort »pour le futur visiteur, cette capacité d’adaptation du site favorisera son référencement sur les moteurs de recherche.

L’autre aspect technique qui paraît important aujourd’hui pour une activité internationale efficace, c’est d’apporter la preuve d’un site sécurisé. Le moyen d’afficher cette sécurité de façoShutterstock 533371321n compréhensible dans le monde entier est de posséder un certificat SSL, c’est-à-dire l’application de la  la technologie dite « HTTPS » (HyperText Transfer Protocol Secure) pour sécuriser les connexions. De l’avis de tous les experts, le développement du protocole HTTPS contribue au déploiement d’un Web plus sûr et plus respectueux des droits des internautes au niveau international. Il faut savoir que depuis 2015, Google  tient compte du fait qu’un site soit en HTTPS pour le classement dans les résultats des recherches.
Là encore, un prestataire de qualité pour la conception d’un site, doit obligatoirement proposer cette possibilité.


Des aspects marketing à adapter

Si des précautions techniques sont nécessairement à prendre pour un site efficace à l’international, elles ne seront pas suffisantes.
Parlons contenu…
Le maître mot en marketing international, qu’il soit digital ou non, est ADAPTATION.
Mais adapter quoi ?
La liste est longue et pourra faire l’objet de nombreux autres articles sur ce thème.
Il est évident que le produit lui-même peut faire l’objet d’adaptation comme l’explique la Team France export.
Si on reste concentrer sur l’utilisation du web, il est important d’évoquer, de façon non exhaustive les aspects suivants :
Le problème de la langue est une évidence. Obtenir des clients étrangers ne pourra se faire qu’en se faisant comprendre de la cible. Il y a donc une adaptation nécessaire de la langue. Faire un site multilingue, faire un site par langue ? Tout dépendra de la stratégie de l’entreprise et de ses moyens financiers.
Le design du site doit également demander une attention particulière. En effet, symbolique des couleurs, sens de lecture, typographie ou encore la police d’écriture… l’aspect va devoir s’adapter aux différences culturelles. Certes, correspondre à tout le monde paraît difficile, d’où l’importance de bien définir la cible à privilégier.
Autre domaine souvent négligé et pourtant indispensable pour accroître l’efficacité d’un site à l’étranger, les CGV (Conditions générales de vente). Si rien n’oblige à les traduire, cela semble préférable. Par contre il faut adapter les CGV en termes de législation au pays visé (ex, la TVA).

Moyen de paiement, la marque, le logo… sont autant d’éléments sur lesquels une réflexion concernant l’adaptation aux pays visés doit être engagé.

Bref, si s’internationaliser grâce à un site internet semble à la portée d’un simple clic, il y a, des considérations techniques liées au site lui-même et des éléments plus marketing de contenu, un grand nombre de points sur lequel l’entrepreneur doit se pencher pour espérer réussir. Il paraît indispensable pour cela de se faire accompagner dans la démarches par des spécialistes dans deux domaines : Concepteur de site et marketing international.