Le groupe chinois Jin Jiang (groupe appartenant à la ville de Shanghai et spécialisé dans l’hôtellerie), qui était entré discrètement au capital de l’hôtelier français AccorHotels (cinquième réseau mondial de gestion hôtelière) début 2015, vise à monter à 29% sa participation au capital du groupe. Cette volonté se situe juste en deçà du seuil des 30% qui l'obligerait à lancer une offre publique d'achat. Le groupe chinois, déjà propriétaire de Louvre Hotels (Campanile, Kyriad, Première Classe…), assure ne pas vouloir prendre le contrôle d’AccorHotels mais n’exclut pas d'acquérir d'autres actions. Malgré cela, ces velléités ont mis en alerte les pouvoirs publics, qui ne veulent pas voir une société publique chinoise mener "une opération de contrôle rampant" d'un fleuron français du CAC40.
Cette opération confirme ainsi l’intérêt des groupes chinois pour l’industrie française du tourisme. Rappelons qu’en 2014, le Club Med était racheté par le groupe asiatique Fosun et que le groupe Pierre & Vacances a lui aussi trouvé son investisseur chinois avec HNA.
Le paradoxe de la tendance : un tourisme français à la chinoise !