Quand on parle des problèmes de la France au niveau de son commerce extérieur, on évoque une multitudes de raisons qui expliquent le déficit abyssal du pays. Si il y a sans doute beaucoup à dire au niveau des mesures gouvernementales en la matière, les entreprises ne sont pas sans reproche. L'exemple suivant montre un manque de réactivité flagrant en comparaison à nos compatriotes européens. Certes le manque d'information peut explique cet état de fait. Il reste encore beaucoup à faire dans le domaine !
Extrait d'un article du mois dernier du MOCI : "Le CETA (Comprehensive economic and trade agreement), le traité de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Canada est entré partiellement en vigueur le 21 septembre dernier, il y a un peu plus de 6 mois déjà, mais les entreprises françaises sont en retard par rapport à leurs concurrentes européennes pour accomplir une formalité essentielle pour en bénéficier : s’enregistrer sur la base des « Exportateurs enregistrés » - ou REX pour Registred Export System- de la Commission européenne. Or, il s’agit d’un agrément réglementaire indispensable pour bénéficier des avantages offerts par le nouveau traité, qui abolit tout droit de douane sur 98 % des biens échangés entre l’UE et le Canada.
« Selon des chiffres provenant de la Commission européenne, au 5 mars, 10 000 entreprises françaises exportent régulièrement au Canada mais seulement 1910 sont enregistrées sur le Rex » s’alarme la députée (LRM) Marie Lebec, membre de la commission des Affaires étrangères et présidente du groupe d’étude parlementaire « Attractivité de la France – Export – Investissement – Compétitivité ». « Il y en a encore plus de 8 000 qui ne bénéficient pas de ces avantages, soit qu’elles ne savent pas, soit qu’elles ne se pressent pas pour faire la démarche », déplore l’élue des Yvelines.
La France distancée par ses principaux partenaires.
Le constat est d’autant plus inquiétant que la France est, du coup, distancée par ses principaux partenaires européens dans ce domaine. En premier lieu le Royaume-Uni, qui a des liens historiques avec le Canada : 12 219 entreprises britanniques, anticipant peut-être le 'Brexit', se sont précipitées pour s’enregistrer sur la base REX afin de profiter de tous les avantages du traité avant qu’il ne soit trop tard. Les entreprises italiennes, elles, mettent les bouchées doubles depuis le début de l'année : en trois mois, leur nombre est passé d'une centaine à 2 574. L'Allemagne en compte déjà 2 957 et l'Espagne a devancé la France avec 1 955.
Difficile dans ces conditions de convaincre le plus grand nombre des bienfaits de ce type d’accord quand les entreprises elles-mêmes tardent à en profiter."
No comment...