Les mesures restrictives ou "sanctions" constituent un instrument essentiel de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l'UE. Elles sont destinées à susciter un changement de politique ou de comportement de la part des personnes ou entités visées, afin de promouvoir les objectifs de la PESC.
Le problème pour les entreprises françaises (ou européennes) lorsqu’elles veulent exporter est de savoir si leur « client » ne fait pas l’objet de la plusieurs dizaines de mesures prise par l’UE de par le monde. Dans le doute, cela entraîne un comportement de censure excessive parce les entreprises craignent d'exporter vers certains pays dès qu'ils sont visés par des sanctions. Alors que celles-ci sont très souvent limitées à certains secteurs d’activité.
C’est l’Union Européenne elle-même qui apporte une solution à cette difficulté.
En effet, L'UE a lancé vendredi un site cartographiant ses différents régimes de sanctions, qui s'afficheront après un simple clic sur le pays ciblé ou grâce à des filtres thématiques (embargo sur les armes, pétrolier, etc.) afin d'aider les entreprises européennes à s'y retrouver.
Le site "EU Sanctions Map" (https://www.sanctionsmap.eu/) est en fait une gigantesque base de données qui répertorie et détaille la quarantaine de régimes de sanctions qui touchent une trentaine de pays qui vont de l'Afghanistan au Zimbabwe en passant par la Corée du Nord ou la Syrie, mais aussi des "organisations terroristes" comme le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), Al-Qaïda ou l'Etat islamique (EI).
D’utilisation très simple, c’est à partir de pictogrammes compréhensibles qui apparaissent en un clic sur une carte interactive, qu’une entreprise peut ainsi appréhender ce qui repose en réalité sur 500 à un millier d’actes juridiques complexes à comprendre.
Uniquement en anglais, le site accessible gratuitement est à l’initiative de Juuli Hiio, une diplomate estonienne à l'origine du projet. Rappelons que l’Estonie préside l'Union jusqu'en décembre 2017.
Une vidéo explicative très claire ci-dessous :