Gardons pour cadre l’Union européenne.
La règle est la suivante : si votre qualification vous permet d'exercer une profession dans votre pays d’origine, vous pouvez l’exercer dans tout autre pays de l’Union européenne.
En effet, en tant que citoyen d’un État membre de l’Union européenne, vous avez le droit de vous rendre dans n’importe quel pays de l’Union pour y travailler comme salarié ou comme indépendant, ou pour y chercher un emploi. Une restriction peut cependant apparaître pour certains postes de la fonction publique en lien avec l’exercice de la puissance publique ou avec la sauvegarde des intérêts généraux de l’Etat (police, fisc, diplomatie, forces armées...).
Néanmoins cette apparente facilité ne doit pas faire oublier que dans l’Union européenne le droit du travail est encore une affaire d’Etat et qu’on est encore loin d’une harmonisation.
Par exemple, savez-vous que quand vous partez travailler à l’étranger, vous perdez votre protection sociale française. En fonction de votre pays de destination, les frais médicaux peuvent être beaucoup plus élevés qu’en France et ne pas prévoir sa couverture santé peut couter très cher !
Que ce soit en France ou à l’étranger la législation du travail est, comme beaucoup d’autres aspects juridiques, complexe. Vocabulaire, tournures de phrase, expressions, articles... si nul n’est censé ignoré la loi, y compris celle du travail, c’est pourtant loin d’être évident.
Les relations entre l'entreprise et ses salariés sont réglementées par de nombreuses lois qui sont différentes d'un état à un autre. Pour la France c'est le Code du Travail qui est la référence pour ce type de droit, alors qu’en Allemagne non. La difficulté du droit du travail outre-Rhin c’est tout ce pan juridique trouve son origine non pas dans un code mais dans plusieurs : code civil, code de l’industrie et de nombreuses conventions et accords collectifs.
De plus nos voisins allemands ont un droit qui dépend de plusieurs législateurs l’état fédéral et les états fédérés qui peuvent d’ailleurs parfois s’opposer. Par rapport à cette complexité il est vivement conseillé de faire appel à un avocat spécialisé comme Françoise Berton avocat en droit du travail allemand pour décrypter son contrat de travail, en saisir les subtilités, notamment sur des sujets particuliers comme le travail à temps partiel ou encore la résiliation de son contrat.
En effet, la nécessité d’utilisé les services d’un spécialiste juriste dans le droit du travail prend tout son intérêt dans les cas litigieux qui jalonnent la relation employeur/employé.
Prenons un des exemples les plus délicats dans un contrat, la rupture de la relation.
En France, dans de nombreuse situations le salarié touchera des indemnités dont le montant peut varier selon la raison du licenciement. Même en cas de faute lourde de la part du salarié, il peut y avoir versement d’indemnité. En Allemagne ça ne sera pas forcément le cas. La solution pour s’opposer à un licenciement ou demander une indemnité quelconque se fera devant un organisme qui est l’équivalent de notre Conseil des Prud’hommes, (Arbeitsgericht) ou l’accompagnement parait indispensable pour espérer un résultat favorable.
Il paraît donc évident que si travailler à l’étranger est relativement facile, notamment dans l’Union Européenne grâce à l’Espace Schengen par exemple, il ne faut pas oublier qu’au-delà des aspects logistiques, vie quotidienne, éloignement géographique... dont on a généralement bien conscience, l’expatrié aura forcément à se confronter à une législation du travail différente de celle de son pays d’origine et ça c’est moins évident !