Secteur aéronautique, le fer-de-lance de l'industrie française

Par Le 2018-10-12

De tous les pays, la France reste l’un des rares au monde à couvrir tout le secteur aéronautique et dispose d’une industrie aéronautique complète, ayant une maîtrise totale sur l’ensemble de la chaîne de construction et de mise en service d’un aéronef. Sa vitalité s'est confirmée ces dernières années grâce à l’augmentation du trafic aérien mondial. Ceci renforce son rôle majeur en termes d'activité, d'employabilité et particulièrement d'excédent commercial.

Le moteur de l’industrie française

 

Selon les chiffres du GIFAS qui est l’association regroupant les industries françaises dans le domaine aérospatial, l’industrie aéronautique a enregistré en 2016 un chiffre d’affaires total qui a évolué de 4,1% par rapport à 2015, dont 86% du chiffre d’affaires consolidé est réalisé à l’exportation. Le secteur aéronautique civil notamment, représente 78% de ce chiffre d’affaires total. De plus, dans le même sillage que des mastodontes de l’aéronautique spatiale qui interviennent dans la construction aéronautique, le tissu d'équipementiers et de petites et moyennes entreprises a connu une augmentation annuelle de 6%.

En réalité, l’industrie aéronautique dans son ensemble contribue à hauteur de 2,4% au produit intérieur brut. Ce résultat s’explique par les commandes qui stagnent et demeurent à leur niveau jamais atteint de 73 milliards d'euros ; il pourrait toutefois s’améliorer plus tard. L’aviation est également le leader dans le domaine des exportations françaises, avec un chiffre d’affaires supérieur à 52,2 milliards d'euros facturés à l'étranger en 2017, soit près d’un cinquième des exportations établies par les services compétents des douanes.

Dans l’année 2014, le secteur aéronautique, en dépit d'une hausse des importations en provenance d'Allemagne et d'Amérique du Nord, présentait une balance commerciale avec un excédent de 23,6 milliards d'euros, ce qui fait qu’elle est demeurée largement positive. Cependant, bien que le succès à court terme avec une bonne approche apparaisse possible et même souvent encourageant, sa pérennité demeure un challenge de tous les jours. En effet, ce marché demande une parfaite connaissance de la dynamique de la demande et des changements continuels qui est la seule constante, ce qui exige une remise en cause permanente de la stratégie et des moyens mis en œuvre.

Un atout stratégique pour l’Hexagone

 

En prêtant une attention particulière au secteur aéronautique français, nous constatons qu’il a démontré plus d’une fois la qualité de ses avancées technologiques. Ce dernier a en effet réalisé de très nombreuses prouesses ! En plus de réussir à faire décoller dans le ciel un avion de plusieurs tonnes de kilos avec à son bord des centaines de passagers, il participe aux missions militaires. C’est tout ceci qui lui permet d’être l’une des têtes de pont dans le domaine de l’aviation.

Plus précisément, près d’un tiers des aéroports de l’Union européenne se situent dans l’hexagone et font de lui une plaque tournante du trafic aérien civil avec de grands groupes de tout premier rang mondial comme Airbus (plus de détails à ce sujet sur gataka.fr). Le secteur aéronautique est devenu, avec l’aéronautique spatiale, un vecteur d’échanges internationaux et participe du positionnement de la France comme première destination touristique mondiale.

D’ailleurs, l’industrie aérospatiale joue de cette double activité qu’elle mène de front, entre le transport des civils ainsi que ses interventions pour le développement de la technologie militaire. C’est sans aucun doute ce qui confère au secteur aéronautique cette double dimension qu’aucun autre secteur ne peut prétendre concurrencer en tant que secteur stratégique.

Le secteur de l’aéronautique en France est donc majeur pour l’Armée de l’Air en France. Ce n’est sans doute pas pour rien que les entreprises dans ce secteur emploient directement près de 187 000 personnes.

Il est important de souligner pour finir qu’il serait judicieux de dupliquer le modèle du secteur aéronautique à d’autres secteurs de l’industrie française. Ceci renforcera à coup sûr la structure globale de l’économie française.