L’OCDE...
L’organisme fait passer sa prévision de croissance mondiale de 2,9 à 2,4% pour 2020, ce qui serait la moins bonne performance enregistrée depuis l'éclatement de la crise financière en 2008.
Dans son scénario le plus optimiste, c’est-à-dire que l’épidémie se stabilise et affiche une tendance à la baisse en Chine lors du 2ème trimestre, la croissance mondiale ne perdrait « que » 0.5 % par rapport aux prévisions pour atteindre 2.4 % avec un commerce mondial qui perdrait 0.9 % sur l’année.
Dans un second scénario, plus pessimiste, l’OCDE prévoit une contagion avec un effet « domino », difficilement contrôlée. Dans cette hypothèse le PIB mondial pourrait perdre 1.5 %. Les échanges commerciaux diminueraient d’environ 3 % sur l’année avec un risque de récession pour certains pays de la zone euro.
L’OMC...
Sans communiquer de chiffres précis pour l’instant, le directeur général de l’organisme annonce que le commerce mondial est sur une mauvaise pente, « les effets sur l'économie mondiale devraient être substantiels et devraient commencer à se refléter dans les données sur le commerce ces prochaines semaines ».
La Chine est, aujourd'hui, à l'origine de 20 % du commerce mondial des produits manufacturés intermédiaires (contre 4 % en 2002), cette dépendance au pays le plus touché par le COVID-19 ne peut pas être sans effet sur l’ensemble des échanges internationaux.
Avec les fermetures à répétition d’entreprises, la Chine, a réduit ses importations de matières premières, tout en amputant ses exportations. En témoigne l'effondrement du trafic container des ports chinois :
Selon les statistiques de l'International chamber of shipping, le coronavirus a eu pour conséquence de retirer du marché plus de 350.000 containers depuis le début de la crise.
Le FMI...
Mme Georgieva, directrice du Fonds monétaire international, fin février que le coronavirus mettait "en péril" la reprise de l'économie mondiale.
En janvier le FMI avait prédit une croissance globale de 3,3 % pour 2020, contre 2,9% en 2019. Lors du sommet du G20 à Ryad, Mme Georgieva a affirmé que l'impact du nouveau coronavirus sur la croissance serait d'environ 0,1 point.
Quid de la France ?
Dans l’Hexagone aussi, la croissance devrait fortement ralentir. Après 1,3 % en 2019, elle devrait tomber à 0,9 %, loin de la prévision du gouvernement sur laquelle s'appuie le budget 2020 adopté l'année dernière.
A ce jour un certain nombre de mesures ont été annoncé pour soutenir les entreprises en difficulté.
La première étape à été de reconnaître que le coronavirus est un cas de force majeure en cas de perturbations dans l'exécution d'un marché public. Cela permet de justifier des délais supplémentaires et des retards de livraison de la part des PME ou des entreprises sans que des pénalités soient appliquées.
D’autres mesures pour aider les entreprises à faire face à cette crise « sanitaire ». Elles visent à desserrer l'étau financier qui frapperait certaines entreprises prises entre les interruptions de commande et les dettes à payer : Le report d’échéances fiscales et ou sociales (Urssaf, impôts), la possibilité de recourir au chômage partiel, la dérogation aux heures supplémentaires pour certaines activités, l’appui au traitement d’un conflit avec des clients ou fournisseurs...
Enfin, Bercy a décidé le 3 mars d'activer la cellule de continuité économique. Cette cellule doit permettre au ministère d'obtenir les informations utiles et les expertises nécessaires au pilotage en temps réel de la situation économique et à la prise de décisions et de mieux gérer l'impact de cette crise sanitaire sur l'économie nationale.