Pour promouvoir sa nouvelle gamme de rouge à lèvres, l’enseigne de mode espagnole fait appel à des mannequins de toutes les carnations, des plus claires aux plus foncées.
Pour la version chinoise de la campagne publicitaire, Zara a publié des photos, vendredi 15 février dernier, sur Sina Weibo (la version chinoise du réseau social Twitter) du modèle chinois Jing Wen, parmi les plus célèbres de son pays. Cette dernière se dévoile le teint au naturel, non-retouché, ses taches de rousseur apparentes, avec pour seul maquillage un rouge-à-lèvres magenta.
Ce sont justement ses taches de rousseur qui dérangent certains Chinois !
Les réactions ont même été parfois très virulentes en affirmant que ces photos étaient une insulte à la femme et à la beauté chinoise.
En effet, en Chine, la « femme parfaite » que l’on voit souvent dans les campagnes publicitaires et dans les magazines est plutôt celle qui a une peau très claire, et parfaitement lisse. Un teint zéro défaut que toutes les femmes chinoises veulent avoir.
Zara a donc été accusé par certains d’ignorer l’image de la femme idéale selon la culture chinoise, de discrimination et de vouloir promouvoir les standards de beauté occidentaux en Asie.
Pour répondre à la polémique, le géant de la mode a diffusé la vidéo d’une représentante de la marque qui explique que les images de Jing Wen font partie d’une campagne publicitaire mondiale et pas exclusivement destinée au marché chinois.
Oui, promouvoir un produit grâce à des mannequins est quasiment incontournable dans le monde de la mode, MAIS, encore faut-il que ces derniers soient conformes aux critères de beauté du pays ciblé.
Comme je l’ai souvent dit, en marketing international, tout est une question d’adaptation, ou d’explication... ça reste vrai même pour les plus grands et les plus expérimentés !